CAS CLINIQUE:
Le patient est un gendarme de 45 ans qui présente depuis 6 mois une douleur de la face antérieur du bras irradiant au pli du coude. La supination contrariée (sur un avant bras en pronation et coude à 90°) réveille la douleur, de même que le la flexion contrariée.
L'appui sur le radius quelques centimètres sous le pli de flexion du coude entraine aussi une douleur.
L'échographie retrouve un épaississement hypoéchogène de l'insertion basse du tendon. Une IRM confirmera le diagnostic.
Nous décidons donc d'infiltrer le biceps avec un corticoïde, mais la voie antérieure est délicate. Le biceps est difficile à voir, et placer une aiguille à son contact avec le bon angle permettant son suivi sur l'écran expose au risque d'embrocher l'artère adjacente.
Nous passons donc par voie postérieure, l'avant bras étant positionné en pronation. L'aiguille peut être entrée n'importe où et son trajet sera suivi sur l'écran jusqu'à la cible, les seules structures à franchir étant alors la peau et un plan musculaire.
Cette voie d'abord m'a été enseignée par le Dr Gille DAUBINET, de Paris. J'en profite ici pour le remercier.
Il procède ainsi à ses infiltrations bicipitales distales, et cela sans écho guidage...
A noter que la proximité du nerf interosseux postérieur entraine, si l'on injecte de la xylocaïne, une sensation d'hypoesthésie limitée à une partie du territoire d'innervation du nerf radial à la main, et une parésie des extenseurs du poignet et des doigts.